Si la liberté grise, la famille rassure.

Le test de paternité est-il toujours possible ?

 

 

 

Ces dernières années, nous assistons en France à une hausse des demandes de test de paternité. Les demandes s’effectuent souvent en ligne. Face à cette hausse, les laboratoires privés spécialisés se multiplient dans l’Hexagone, malgré un encadrement strict par la loi. Les motivations des demandeurs sont multiples. Certains soupçonnent leur conjointe d’infidélité et envisagent un désaveu en cas de non-concordance. D’autres veulent établir un lien pour percevoir les pensions alimentaires. D’autres motivations paraissent lugubres. En effet, les couples veulent s’assurer de n’avoir aucun lien du sang avant le mariage. Certains hommes décident de procéder au test par simple jalousie. 

 

Demander un test de paternité : un phénomène récurrent en France

 

Cette année, une célèbre revue médicale annonce que le père d’un enfant sur trente en France ne serait pas celui déclaré sur leur acte de naissance. Dans ce contexte, plus de 20 000 personnes veulent ôter le doute sur la paternité en faisant appel à des laboratoires. Avec une seule requête sur votre moteur de recherche, vous accédez à plus de deux-millions de résultats. Le test s’effectue à distance. Après votre commande, vous recevez un kit complet pour faire le test. Il s’agit généralement d’un coton-tige que vous devez imprégner de votre salive. La fiabilité du test est proche de 99,99%. Concernant le prix, cela dépend du laboratoire en question et de la méthode choisie. Le secteur s’avère très lucratif puisque la clientèle française s’empresse d’effectuer cette demande malgré la législation.

La législation plus stricte en France

 

Lors de son discours en faveur de la restriction du recours au test de paternité, le ministre chargé des Affaires européennes de l’époque a déclaré en 2011 qu’une révision des lois accorderait une plus grande importance au facteur génétique. La légalité du test ADN varie d’un pays à un autre. Dans le droit français, cette démarche ne peut être lancée qu’en présence d’un mandat délivré par le juge d’instruction pour contester un lien de filiation ou pour l’établir. Par conséquent, pour effectuer le test en suivant les lois françaises, vous devez solliciter l’aide d’un avocat. Ce dernier initie la procédure auprès du tribunal de grande instance. Malgré l’abondance des offres sur Internet à un prix abordable, une démarche à titre privé n’a aucune valeur juridique en France. Elle peut même être considérée comme illégale. Lorsque vous réalisez un test de paternité après décès hors du cadre juridique par exemple, vous risquez une amende de 15 000 euros ainsi qu’une année d’emprisonnement, voir plus. Si vous décidez de lancer la procédure à des fins juridiques comme : 

  • pour déterminer le père biologique de l’enfant afin de trouver une pension alimentaire ;
  • afin d’invalider une adoption plénière ;
  • pour établir la filiation dans le cas d’une procréation médicalement assistée ou PMA, etc.

Dans ce cas, vous devez vous munir du mandat du juge et solliciter les prestations d’un laboratoire agréé. Malgré la délivrance de l’acte, le test ne peut se faire en l’absence d’un consentement par les deux parties. Les résultats mettent plus longtemps à arriver dans ce contexte en raison des procédures administratives. Une fois le prélèvement effectué, vous obtenez le résultat en quelques jours. 

 

Qui peut faire une demande de test de paternité en France ? 

Dans les autres pays européens, les analyses ADN jouissent d’une plus grande liberté qu’en France. Dans l’Hexagone, seul un magistrat peut valider une demande d’examen. Les demandeurs peuvent être :

  • la mère du demandeur dans le cas d’un enfant mineur, dans le cas des enfants nés hors mariage ;
  • les héritiers en cas de décès du prétendu père ;
  • le père pour définir son statut de père ;
  • l’enfant pour établir un lien de filiation entre lui et son père biologique, il ne doit pas dépasser l’âge de 28 ans pour en faire la demande.

 

Comment procéder à un test paternité après décès ? 

 

Vous désirez connaitre votre lien de parenté biologique avec un père prétendu. Cependant, ce dernier est déjà décédé. Comment faire un test de paternité après décès dans ce cas ? Il existe plusieurs méthodes médicales pour établir le lien. 

 

Le test chromosome X et Y

Dans cette situation, les laboratoires utilisent le test de chromosome X et Y. Dans le domaine de la génétique, les chromosomes X et Y se transmettent d’un parent à un enfant, d’une génération à une autre. Les filles reçoivent deux chromosomes X de leur parent tandis que les garçons héritent du chromosome X et Y. Ce dernier provient de son père. C’est pourquoi l’analyse des chromosomes suffit à trouver une correspondance entre un père et son enfant. Cette méthode permet d’établir le lien de filiation entre deux personnes même en l’absence du père. 

 

Le déroulement du test

Le test se décline en deux options selon le sexe de l’enfant :

  • le test de chromosome X s’adresse à une fille ;
  • le test de chromosome Y s’adresse à un garçon.

Dans les deux cas, vous êtes assuré d’obtenir un résultat 100% fiable. En cas de non-correspondance entre les chromosomes, on peut alors déduire qu’il n’existe aucun lien biologique entre le défunt et l’enfant. 

 

Le test ADN avec un parent proche

Si le père n’est plus, mais que ses parents ou des frères et sœurs sont encore vivants, vous pouvez réaliser le test de paternité après décès avec leur aide. Cette opération est très courante dans la mesure où l’ADN est généralement similaire dans une fratrie. Un prélèvement chez l’un d’entre eux suffit à démontrer l’existence de lien biologique entre un père disparu et son enfant. 

 

Le test ADN avec les frères et sœurs

Le doute sur la paternité concerne souvent un seul membre de la fratrie. Cette incertitude plane également en cas de remariage du père. Dans ce cas, le demandeur du test peut demander une comparaison de ses empreintes génétiques avec ses demi-frères et sœurs. Le test permet de déterminer l’existence d’un lien provenant d’un parent en commun. Il s’avère utile aussi dans le cas d’un test de maternité. 

 

Les principaux avantages d’un test de paternité sur Internet

 

Le test de paternité représente la méthode la plus fiable pour confirmer ou infirmer la filiation. Ce test implique d’effectuer des prélèvements de sang ou salive. Concernant les tests en ligne, la fiabilité tourne autour de 99% si lien a été établi et de 100% si les échantillons ne concordent pas. 

 

Le test de parentalité : un kit livré chez soi

Même si le test implique un prélèvement de salive ou de sang, vous pouvez le faire depuis chez vous. En effet, la personne qui en fait la commande reçoit en moins de 48 heures un kit de prélèvement à domicile. Cette méthode leur évite de multiples déplacements dans une clinique et renforce la confidentialité de la démarche. Une fois les échantillons prélevés, vous devez les renvoyer par la poste. 

 

Un test rapide et simple

Les laboratoires sur Internet privilégient souvent le frottis buccal, une méthode moins douloureuse. Avant d’ouvrir le kit de prélèvement, assurez-vous d’avoir les mains propres. Vous remarquerez la présence d’une partie cotonneuse sur le kit. Cette partie est destinée à prélever les cellules buccales. Vous devez le frotter sur la paroi de votre joue interne. Ensuite, il faut le laisser sous la langue pendant une trentaine de secondes. Lorsqu’il est laissé à l’air libre, le dispositif sèche au bout de deux heures. Ensuite, il suffit de remettre le coton tige imbibé de cellules épithéliales dans l’enveloppe. Les spécialistes préconisent d’effectuer le test le matin à jeun. À cette période de la journée, votre salive n’est pas encore envahie par d’autres matières étrangères.